"[Avicii] était perturbé par ses pensées sur le sens, la vie et le bonheur. […] Il ne pouvait plus continuer. Il voulait trouver la paix", ont expliqué les proches du DJ dans un communiqué publié le 26 avril. Avicii a été retrouvé mort dans une chambre d’hôtel à Mascate, capitale d'Oman, le 20 avril dernier. Selon le site people américain TMZ, le DJ se serait ouvert les veines des poignets et mutilé le cou. Il serait mort d’une hémorragie.
Des troubles anxieux et une addiction à l’alcool
Jusqu’ici, la famille n’avait pas communiqué sur les causes de sa mort, mais elles étaient largement attribuées à son addiction à l’alcool. En 2014, Avicii s’était en effet fait retirer la vésicule biliaire et l'appendice à la suite d’une pancréatite aiguë. Le DJ avait avoué au magazine GQ boire régulièrement pour calmer ses graves troubles anxieux. En 2016, il avait annoncé son retrait de la scène.
Comme le rappelait le Dr Charlotte Tourmente dans un article du 11 mai 2015, nous ne sommes pas tous égaux face à l'anxiété. Certains gèrent mieux l'angoisse que d'autres, mais tout le monde peut souffrir d'un trouble anxieux. Il est probablement la résultante de plusieurs facteurs, environnementaux (en lien avec des événements de vie stressants), biologiques (avec la production de neurotransmetteurs comme la sérotonine, la noradrénaline…) et génétiques. Une étude avait ainsi montré que le trouble anxieux et le raccourcissement des gènes étaient liés, sans que l'on sache lequel des deux était survenu en premier.
Avicii, qui n’avait que 28 ans, était connu du grand public pour le morceau Wake Me Up, sorti en 2013, sur lequel chantait Aloe Blacc.
Qu’est-ce qu’une pancréatite ?
La pancréatite est une inflammation du pancréas. Les symptômes les plus fréquents de cette affection sont une douleur violente au niveau de l'estomac et dans le dos, un amaigrissement ou une jaunisse. "C’est une douleur beaucoup plus importante que celles de la vésicule biliaire. On ne peut pas passer à côté d’une pancréatite", explique le Dr Jérôme Loriau, chirurgien digestif au groupe hospitalier Paris Saint-Joseph. Pourtant, seules 10% à 15% des pancréatites sont traitées chirurgicalement