240 Pénis !

Pour protester contre l’élitisme d’un projet culturel, des artistes construisent une fontaine composée de 240 pénis

Au début de l’année, Leeuwarden, ville du Nord des Pays-Bas, a été désignée comme capitale européenne de la culture pour 2018. À cette occasion, onze artistes venus du monde entier ont été choisis pour créer onze fontaines dans les villes de la région de Friesland. Un projet qui n’a pas plu aux artistes locaux, qui jugent cette démarche «élitiste», rapporte le Guardian. Pour montrer leur contestation, ils ont décidé de créer leur propre fontaine, qu’ils ont financée par un crowdfunding.

Le résultat? Une structure de 7,5 mètres de haut, constituée de 240 pénis. À l’intérieur, des toilettes publiques ont été installées; lorsque quelqu’un tire la chasse, de l’eau sort de certains des nombreux pénis. Le nom de l’œuvre, baptisée Jan Lul, n’est pas anodin: «lul» signifie «pénis» en néerlandais, et l’expression désigne une personne mise à l’écart.

«Ce que l’on dénonce, c’est que ces fontaines nous ont été imposées, détaille Henk de Boer, l’artiste à l’origine du design de Jan Lul:

«Le thème de la célébration de Leeuwarden comme capitale européenne de la culture, c’est la « communuauté »; il est donc assez ironique que les habitants de Friesland n’aient pas été impliqués dans la prise de décision, et qu’aucun artiste de la région n’ait été choisi pour dessiner l’une des fontaines.»

La curatrice du projet assure au contraire que les habitants ont été invités à donner leur avis sur les œuvres.

Face au bruit médiatique provoqué par la fontaine aux 240 pénis, l’organisation du projet des onze fontaines a finalement décidé d’inclure Jan Lul dans son programme officiel.

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